Mariage précoce dans le Sourou : un plaidoyer de sensibilisation au profit des enfants

Région de la Boucle du Mouhoun

Mariage précoce dans le Sourou :

Un plaidoyer de sensibilisation au profit des enfants

La rencontre a été présidée par Nouzélé Kafando, Haut-commissaire de la province du Sourou.
La rencontre a été présidée par Nouzélé Kafando, Haut-commissaire de la province du Sourou.

Les enfants sont les fleurs de notre combats’’ disait Amical Cabral. C’est conscient de cette lutte que l’Association pour le Développement de Kiembara (ADK) avec l’appui de l’UNICEF a initié une rencontre de plaidoyer pour l’abandon du mariage des enfants. Elle a animé le mercredi 12 octobre 2016, dans la salle du CELPAC de Tougan, une communication dont l’objectif est d’informer et sensibiliser les autorités administratives, communales et les associations de la province sur la problématique de ce fléau.

Le mariage des enfants est l’une des pratiques traditionnelles néfastes, les plus rependues dans notre pays. Selon les études menées, la Boucle du Mouhoun tient la deuxième place après le Sahel. C’est dans l’espoir d’éradiquer ce phénomène que l’ADK a organisé cette rencontre de plaidoyer, présidée par Nouzélé Kafando, Haut-commissaire de la province du Sourou.

 La cérémonie a été ponctuée par le mot du vice-président de l’ADK, Jean Bosco Topan, pour qui, l’objectif est de mettre en place un comité de plainte et de suivi pour multiplier les sensibilisations.

Et pour Modeste Yaméogo, chargé de plaidoyer à l’UNICEF, ‘’évoquer la problématique de cette pratique néfaste qui dérange la vie des enfants, c’est protéger l’enfant et cela passe par une lutte communautaire’’. Aussi, le tableau peint par le haut-commissaire de ce fléau au Sourou est peu luisant, tout comme l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) en 2010, qui révèle que 53% des femmes de 25-49 ans était en union précoce avant l’âge de 18 ans.

Photo de famille des participants.
Photo de famille des participants.

Les participants ont ensuite suivi un exposé, présenté par Achille Koanda, Directeur de la promotion de l’éducation sociale et des services sociaux, sur l’état des lieux du mariage des enfants : l’ampleur, les raisons, les conséquences et les pistes de solutions. Après cette communication, les participants n’ont pas manqué, lors des débats, de poser des questions afin de mieux appréhender le fléau.

 A l’issue de cette rencontre, l’ensemble des participants satisfaits et mieux outillés ont reçu, en plus des documents, des fonds pour la mise en place de comités d’échanges pour lutter au mieux contre ce fléau néfaste.

Adama BARRO pour SC Info

 

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