Secteur de l’Education:Les acteurs du Sud-Ouest passent à la loupe son financement

Région du Sud-Ouest

Secteur de l’Education

Les acteurs du Sud-Ouest passent à la loupe son financement

La coalition régionale pour l’Education Pour Tous de la région du Sud-Ouest, a tenu dans la salle de réunion de la maison de la Femme de Gaoua, une conférence sur la problématique du financement domestique de l’Education au Burkina Faso. La cérémonie  a eu lieu dans la matinée du vendredi 26 juillet 2016 et a réuni une quarantaine d’acteurs que sont les différents syndicats, et les acteurs en charge des questions du secteur de l’éducation de la région.  

Le communicateur Palé Ollo Michel.
Le communicateur Palé Ollo Michel.

« La problématique du financement domestique de l’éducation au Burkina Faso », c’est sous ce thème que la coalition Régionale de l’Education Pour Tous(EPT) de la région du Sud-Ouest, a animé sa conférence à l’instar des autres régions du pays. L’objectif est d’interpeler le gouvernement du Burkina Faso à respecter l’engagement pris au niveau international où au moins 20% du budget de l’Etat doit être accordé au secteur de l’éducation. Le Burkina Faso, à la manière des autres pays du monde qui ont manqué le rendez-vous de l’EPT en 2015, s’est engagé dans la nouvelle vision de l’éducation à l’horizon 2030. Cette nouvelle vision trouve sa pleine expression dans l’ODD 4 de la SCADD : «  Assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous ».

L’atteinte d’un tel objectif nécessite un financement conséquent  de l’éducation. D’où le thème de la SMAE 2016 : « Investir dans l’avenir : les droits à l’éducation maintenant ».

De ce fait, il est nécessaire  de réfléchir sur comment faire pour accroître le financement domestique de notre éducation à partir des revenus et des ressources propres du pays.

Pour ce faire,  le communicateur PALE OLLO Michel a fait dans son exposé une  présentation de l’état des lieux de l’accessibilité à l’éducation, de la qualité de l’éducation et une  analyse de  l’évolution du financement du secteur éducatif avant de formuler des recommandations dont la mise en œuvre peut contribuer à accroître le financement domestique de notre système éducatif. Actuellement c’est le PDSEB qui est là comme un cadre fédérateur des documents législatifs en matière de politique éducative en ce sens qu’il prend en compte toutes les options déjà définies dans les autres documents.

L’assistance a fait des recommandations à l’endroit des décideurs politiques.
L’assistance a fait des recommandations à l’endroit des décideurs politiques.

De l’examen de ces documents, il ressort que le dispositif législatif concernant l’éducation permet l’égalité d’accès à tous les enfants au système éducatif.

Selon le communicateur PALE OLLO Michel, l’accès à l’éducation préscolaire reste très faible (4%) sur l’ensemble du pays, pour tous les enfants ; celui de l’enseignement primaire est aujourd’hui pratiquement acquis pour tous (83,70%). Cependant, des études (UNESCO, EPT 2015 ; Rapport d’Etat du Système Educatif National, 2016) ont montré que des groupes vulnérables sont marginalisés : populations très pauvres, certaines populations rurales, enfants en situation de handicap, etc. et concernant ceux du post-primaire et secondaire, sont encore loin d’être au niveau des attentes pour toutes les catégories d’enfants (40,20% au post-primaire et 12,80% au secondaire).

Les infrastructures d’accueil sont insuffisantes, souvent inadaptées et de faible qualité ne prenant pas en compte les besoins spécifiques d’un grand nombre d’enfants qui ont des difficultés en termes de mobilité, de visibilité et d’audition. Aussi, selon Modeste BAZIEMO NEBIE, chargé de communication et de plaidoyer à la coalition nationale de l’EPT à Ouagadougou, le financement du secteur de l’éducation ne doit pas être l’affaire des partenaires seuls. Il doit aussi concerner le gouvernement à travers les populations à la base, les téléphonies mobiles et les sociétés minières qui à leur tour doivent contribuer à hauteur de 5% du Budget.

Les participants à l’issue de la conférence ont fait les recommandations suivantes à l’endroit des décideurs politiques: améliorer la gestion financière et le contrôle interne; assurer une meilleure planification et réalisation des activités des plans d’actions ;accroître le financement domestique de l’éducation pour permettre de prendre en compte au préscolaire l’accès et la qualité de l’éducation pour tous; faciliter l’inclusion au primaire des groupes marginalisés, notamment les minorités et enfants handicapés et assurer les besoins en matériels didactiques et pédagogiques à tous les élèves et notamment aux enfants handicapés .

Kissogo Abdoul Karim OUATTARA pour SCI

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