SEMICA 2016 : Pour la contribution du secteur minier au développement de l’Afrique

SEMICA 2016

 « Pour la contribution du secteur minier au développement de l’Afrique »

Le Salon International de l’Energie, des Mines et des Carrières ouvre ces portes ce jeudi 26 mai 2016 à Ouagadougou. Ce salon qui se tient depuis 2012, est un cadre de promotion des ressources minières et énergétiques du continent africain. Cette édition 2016 du SEMICA vise à aborder les meilleurs pratiques afin de trouver des stratégies pour que les industries énergétiques et minières contribuent au développement de l’Afrique.

C’est parti pour le 5ème Salon International de l’Energie, des Mines et des Carrières (SEMICA).  C’est un rendez-vous annuel qui se tient à Ouagadougou  et réunit  les acteurs de la gouvernance, du secteur public et privé et les  investisseurs du domaine de l’énergie et des mines. Comme son slogan l’indique, ce salon est un cadre pour faire découvrir au reste du monde les potentialités énergétiques et minières du continent africain.

2En effet, selon le promoteur du salon, monsieur Innocent BELEMTOUGRI, l’Afrique est un continent de concentration de ressources énergétiques. Elle dispose de plus de 10 % des réserves hydrauliques mondiales exploitables, de plus de 10 % des réserves prouvées de pétrole, de plus de 8 % de celles de gaz et de 6 % de celles de charbon. A cela  s’ajoute son énorme potentiel photovoltaïque dans les deux zones tropicales, les gisements géothermiques du Rift et les capacités éoliennes d’une quinzaine de zones côtières. Et l’Afrique subsaharienne vient embellir le tableau avec ses 60 % de terres arables non encore cultivées au niveau mondial, soit un gigantesque potentiel en biomasse.

De plus, l’ensemble de ces ressources présentent l’intérêt d’être non seulement facilement disponibles mais également d’être géographiquement bien réparties.

Enfin, une grande partie d’entre elles sont sans carbone et leur mise en œuvre ne devrait donc pas aggraver la trace CO2 du continent africain qui, du reste est encore très minime. En 2013, les émissions de CO2 du continent africain s’élevaient à 1200 Mégatonne, soit à peine plus que celles de l’Allemagne seule (900 Mt).

3Malgré cette place prépondérante qu’occupe le continent dans le domaine énergétique, il reste pauvre en termes d’exploitation et d’utilisation de ces ressources.Cet état de fait rend la situation énergétique réelle de l’Afrique, beaucoup plus préoccupante, à entendre le patron de SEMICA.

En effet, la capacité de production totale d’électricité de l’Afrique s’élève à 114 Giga Watt, ce qui correspond à peu près aux 120 GW dont dispose la France. En plus si on exclut l’Afrique du Sud du total, l’Afrique subsaharienne ne dispose que de 74 GW, capacité comparable à celle du Royaume-Uni.

Autre problème, les infrastructures de transport d’électricité sont très limitées tant géographiquement qu’en termes de puissance. De surcroît, l’âge moyen des équipements atteint 50 voire 60 ans pour certains. Ce qui entraîne des pannes répétitives. Enfin, il y’a le déséquilibre géographique. L’Afrique du Sud et l’Egypte possèdent à elles seules 65 % des capacités de productions du continent.

1Ce salon se présente donc comme une des réponses à cette situation énergétique de l’Afrique.  Pendant trois jours, les participants échangeront sur les stratégies qu’il faut mettre en œuvre pour permettre au continent de profiter des atouts de ses ressources énergétiques pour amorcer son développement. Et les industries énergétiques et minières ont une responsabilité à assumer. D’où le thème de cette édition, « Transition Énergétique et Responsabilité sociétale dans les Entreprises Minières en Afrique ».

Du 26 au 28 mai, le salon sera marqué par des conférences relatives à la transition énergétique en Afrique et la place des femmes dans les entreprises minières, des expositions et des rencontres B to B.

Valentin YOUMANLI

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