MAIGA Nouhoune dit Nicolas
Master en Santé Publique option « Risque, environnement, travail et maladies chroniques »
Résumé du mémoire de fin d’études : « CONNAISSANCES, ATTITUDES DU PERSONNEL INFIRMIER VIS-A-VIS DES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG (AES) AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE BLAISE COMPAORE »
Les accidents d’exposition au sang (AES) se définissent par un contact accidentel avec du sang ou un liquide contaminé par du sang, lors d’une effraction cutanée par coupure ou piqûre ou d’une projection sur une muqueuse ou une peau lésée. Nous avons mené de février 2016 à août 2017, une étude épidémiologique transversale auprès des infirmiers du CHU Blaise COMPAORE de Ouagadougou dont l’objectif était d’évaluer leur état de connaissances en matière d’AES et de suggérer la mise en œuvre d’un programme de prévention adapté. Sur les 100 questionnaires administrés, 90 étaient exploitables. Le sexe féminin représentait 64 % de la population, l’âge moyen était compris entre 24 et 32 ans et l’ancienneté professionnelle moyenne de 5 à 9 ans de services. Les catégories de service représentées étaient la chirurgie, la médecine, les urgences-réanimation et la gynécologie. Seulement 45% avaient reçu une formation en matière d’AES et 60% avaient déjà été exposés à au moins 1 AES. Les affections les plus redoutées étaient le VIH (96,7%), le VHC (89,6%), le VHB (80,3%). Seuls 19,4% des infirmiers étaient correctement vaccinés contre l’hépatite B. Le lavage à l’eau et au savon et la désinfection correcte de la plaie étaient connus respectivement par 45% et 56% des infirmiers et 24,6% pensent qu’il faut presser la plaie pour faire saigner. Les précautions universelles ne sont connues que par 51%. Une collaboration étroite entre les services cliniques, medico-techniques et techniques de la direction de l’hôpital est indispensable pour la conscientisation et l’amélioration des connaissances des infirmiers en matière d’AES.
