Thème : Les Facteurs de réussites et d’échecs de projet humanitaires en République Démocratique du Congo, cas de la province du Nord Kivu entre 2015 et 2018

CIRIMWENGOMA MUKENGERE Paty

Master en Suivi Evaluation de Projets et Programmes

Résumé du mémoire de fin d’études : « Les Facteurs de réussites et d’échecs de projet humanitaires en République Démocratique du Congo, cas de la province du Nord Kivu entre 2015 et 2018 »

L’objectif (principal et spécifique) du travail

L’Objectif du présent travail est de pouvoir dégager les facteurs de réussite et d’échec de projets humanitaires en République Démocratique du Congo particulièrement dans sa province du Nord Kivu, cette analyse va couvrir la période de 2015 à 2018.Ainsi les résultats pourront être rentabilisé en faveur de population bénéficiaires de résultat de projet.

         Sa problématique

  • Quel est le niveau de participation et d’adhésion de la communauté concernée à chaque phase du projet ? 
  • De quelle façon est effectuée la planification, le suivi et la budgétisation des activités du projet ?
  • Comment l’autorité publique accompagne -t- elle les organisations humanitaires dans l’exécution des projets ?

Sa méthodologie

Pour aboutir aux résultats de ce travail, nous allons procéder par l’interview structurée à travers des questionnaires auprès des agents humanitaires œuvrant au Nord Kivu ,quelques membres des communautés ayant été bénéficiaires directe et bénéficiaires indirectes  d’un projet au cour de la période concernée par cette travail soit de 2015 à 2018 et également quelques agent de l’état qui doivent travailler en concert avec les organisations humanitaires principalement la Division des affaires sociales au niveau de la province. Nous allons également procéder à la revue de la littérature existante en relation avec le sujet pour arriver à bien circonscrire les résultats. Nous procèderons par un échantillonnage raisonné ciblant les acteurs clés dans ces différents groupes tandis que leurs organisation et communautés seront cible de façon aléatoire.

Ses hypothèses fondamentales

  • L’implication de la communauté concernée a toutes les étapes du projet, la façon dont est faite la planification, le suivi et la budgétisation sont des facteurs clés pour la réussite ou l’échec d’un projet humanitaire,
  • L’accompagnement de l’autorité publique, tant avec l’organisation humanitaire que la communauté concernée, joue un rôle déterminant dans la réussite ou l’échec d’un projet humanitaire. 

Ses conclusions et ses limites

Au cours de notre travail, nous avons remarqué que le niveau d’implication de la communauté bénéficiaire dans le cycle de projet est trop faible ce qui impacte également le niveau d’appropriation du projet par la communauté. Ceci nous rappel l’expression de M. Gandhi : « Tous ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi ». L’appropriation passe par l’implication et la responsabilisation, il est tout à fait inconcevable d’attendre qu’une communauté s’approprie les résultats d’un projet dans lequel elle n’a pas été impliquée et de surcroit ne pas responsabiliser.

Pour les projets dont la communauté était impliquée, bien qu’elle ne l’ait pas été à toutes les étapes, ce sont les projets qui sont jugés comme ayant été une réussite.

Pour accroitre le pourcentage de projet réussi dans la communauté, il est nécessaire d’accroitre le niveau d’implication de la communauté bénéficiaire et ceci a toutes les étapes y compris la budgétisation dans la mesure du possible.

Dans l’ensemble, nous avons trouvé que la planification, le suivi et la budgétisation ne sont pas effectué participativement de manière systématique. Seul le suivi est fait de manière participative par quelques organisations.

La planification et la budgétisation restent une exclusivité de l’organisation, cette approche doit connaitre un changement vers l’approche participative, ce qui permettra à la communauté de s’approprier le projet. Par manque d’information, les communautés ne prennent pas le projet à leur juste valeur et se sentent moins concernent par ce dernier. L’implication à ces étapes est la meilleure façon de responsabiliser les communautés et ainsi espérer à une pérennisation de résultats des projets.

Bien que chaque organisation qui interviennent dans la province soit autorisé par le gouvernement à travers un arsenal juridique, l’accompagnement de ce derniers une fois implanter restes un défi. Il n’y a aucune loi qui encadre la mise en place de projet par les organisations humanitaires. La collaboration entre les organisations et les structures étatiques restes au niveau de la gestion des urgences et parfois de la bonne volonté des organisations de les faire participer dans le projet. Nous avons constaté que ce qui ressemble à la collaboration entre organisations humanitaires et structures étatiques n’est autre que la consultance pour certaines activités dont ces structures possède l’expertise. L’autre forme de collaboration est le soutient des organisations humanitaires au bon fonctionnement de structures étatiques ceci dans l’optique que ce dernier soit en mesure de fournir les services dont ils sont appelés à fournir à la population.

Ainsi nous pouvons dire que notre hypothèse de travail a été vérifier et pour arriver à faire de projet humanitaires une réussite dans la province du Nord Kivu.

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